Il existe de nombreux artistes de la jeune génération en Afrique du Sud, mais il existe aussi une valeur sûre, William Kentridge dont on peut d’ailleurs acheter quelques lithographies à Arts on Main. Je suis d’accord, y’a plus joyeux… mais ce talent est suffisamment puissant pour que je ne puisse témoigner.
Ce sud africain de 58 ans a fait de belles études avant de venir à Paris prendre des cours de mime… Puis de retour en Afrique du Sud, il devient acteur et metteur en scène. Il crée en 1989 sa première oeuvre d’animation. Il a ensuite créé des oeuvres à la fois picturales et videos mélangeant souvent les deux arts.
Bien qu’il ait exposé au musée du Louvre ou à celui du jeu de paume à Paris, c’est à la Goodman Galery à Rosebank (Johannesburg) que je l’ai découvert réellement. Il allait faire une grande exposition et j’ai eu la chance d’assister à la mise en place. Ce fut un choc. Tout d’abord, la violence de son coup de crayon, la torture qui émane de son oeuvre m’ont bouleversé.
Ses oeuvres sont vendues très chères et je fus marqué par le fait que ces oeuvres étaient punaisées au mur. On a l’habitude de sanctifier les oeuvres picturales et là, vous voyez une oeuvre à 100 000 dollars vulgairement punaisée… un concept. Puis un mélange de peintures mises bout à bout et montées en video d’animation, le tout dans le contexte pur et dépouillé de la Goodman Galery, inévitable escale des amateurs d’art contemporains à Johannesburg (avec le WAM, Wits Arts Museum, dont nous parlerons un autre jour); quelques images de ses oeuvres majeures vues lors de cette exposition. Pas d’actualité franco sud africaine immédiate à ma connaissance… mais restez éveillé et guettez sa prochaine venue à Paris ou en Afrique du Sud.
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