Le parc national Kruger bouscule bien des préjugés sur les grandes réserves africaines. Les « puristes » connaisseurs du Delta de l’Okavango, des grandes réserves Est africaines, balaieront les vertus d’un safari au Kruger d’un revers de la main… mais en fait, l’ont ils déjà fait?
Le parc Kruger est un géant aussi grand qu’Israël, 20000 km², 350km du Nord au Sud et 60 en moyenne d’Est en Ouest. Parcouru par un énorme réseau de route goudronnée et de pistes très bien entretenues et ponctué de 21 rest camps. La plupart des voyageurs qui viennent du monde entier limitent leur découverte au Sud de la réserve, la plus riche aussi, arrosée par la rivière Sabie. C’est aussi sur cette partie que le trafic y est plus important tout en restant très léger car les routes y sont goudronnées. Cependant un réseau de pistes existe et il serait dommage de ne pas en profiter.
Les routes goudronnées si elles ne sont pas photogéniques ne font pas fuir les animaux bien au constraire. Les pieds ou pattes y marchent confortablement et tout type de véhicule de la petite berline au gros autobus parcourent ces routes.
Les pistes dont le réseau est très étendu, permettent de sortir de sentiers battus et en cas de rencontres animalières, les photos seront parfaites. Et l’on s’y sent plus seul, les voitures trop petites ou les bus ayant en général abandonné l’affaire.
Pour circuler dans le Kruger, préférez un SUV (un 2X4 tout en étant surélevé). Il vous permettra d’être plus élevé, de mieux voir mais aussi de mieux circuler sur les pistes en toute saison. Sur la période d’octobre à mars, cela devient quasiment incontournable car les rares pluies toujours violentes creusent les pistes et rendent le trajet pénible en voiture « normale ».
Mais quelque soit le véhicule ou la route, un animal vu au Kruger demeure un animal sauvage vu dans son élément naturel et la diversité du Kruger est telle, que les rencontres se produiront forcément et être seul à observer des animaux, c’est un luxe que seul le Kruger et quelques autres réserves peuvent offrir aux voyageurs « normaux ».
N’écoutez pas le mépris des connaisseurs, envisagez le Kruger avec l’envie et l’enthousiasme qu’il mérite, sans appréhension mais avec la prudence de l’être humain en territoire sauvage et partez à cette chasse pacifique dont le seul trophée et ce sera le vôtre, sera des milliers de photos qui n’auront aucun équivalent.
Sensations incroyables le parc Kruger !