Voici déjà un moment que je n’ai fait d’article ; si l’actualité générale de ces derniers mois pousse à avoir peur de tout et encore plus de l’ailleurs… le prix des voyages en Afrique du Sud baissant (baisse du rand oblige) peuvent rassurer ou faire passer au second plan les questions de sécurité qui malgré tout, par endroit s’améliorent.
L’Afrique du Sud est un pays démocratique avec un président contesté qui est passé à deux doigts d’être destitué, ce que nombre de sud africains souhaitaient… en vain. Mais la démocratie sud africaine est mature malgré sa jeunesse et j’ai malgré tout confiance en sa capacité à se réinventer. Mais comme tous les pays en panne de croissance, la tentation des extrêmes est forte et là aussi, cela peut être source d’inquiétude. Le patrimoine est encore détenu par une écrasante majorité de blancs et les autres n’ont que des miettes. Ce qui est normal puisqu’aucune politique de redistribution n’a été entamée depuis la fin de l’apartheid. Mais ce sujet demeure d’actualité et ne cessera de l’être tant que les inégalités seront si criantes.
Mais pour le voyageur, quelles sont les conséquences concrètes de ces problèmes intérieurs ? aucune, si ce n’est parfois de subir des manifestations dans certains endroits mais assez rarement dans les lieux et régions prisés des touristes. Il n’est pas un voyageur qui n’entendra pas un sud africain se plaindre… très français finalement comme réflexe. Et assez peu pour se réjouir. Pourtant, la baisse du rand, très forte ces derniers mois devrait avoir des effets rapides sur l’économie, en boostant les exportations et donc la production dans le pays… et donc les emplois et en boostant le tourisme.
Le problème, c’est que les industriels, les agriculteurs (viticulteurs mais pas seulement) et même les hôteliers, profitent de la baisse du rand pour augmenter leur prix. Cela les rend par conséquent moins compétitifs… mais ils gagnent plus d’argent… mais à qui cela profite t’il ? Je me suis ému de la situation quand j’y étais en février auprès de certains journalistes assez peu réceptifs d’ailleurs. Nous sommes dans un « nouveau monde » et l’argent doit être vite gagné. La notion d’investissement, de vision à long terme ou pire de développement social, sont des notions marginales et le pays en souffrent… tant au niveau du pays qu’au niveau de l’état d’esprit entrepreneurial.
J’en veux pour témoin une politique culturelle ou patrimoniale assez faible voire inexistante, seulement soutenue par de trop rares mécènes. J’en veux aussi pour témoin la faible durée de vie des lieux agréables… dès lors qu’on a un peu de succès, on vend et on récupère au plus vite le fruit de son travail. Il y a ainsi peu de marques, plus de choses ou d’entreprises qui s’inscrivent dans la durée. Et pourtant, quelques unes sont exemplaires, j’en parlerai bientôt.
Donc il ne faut pas avoir peur de l’Afrique du Sud. Elle est un monde qui se construit et qui va se développer fortement à l’image de tout le continent qui bénéficie année après année de taux de croissance impressionnants. Il faut envisager ce pays comme un vivier incroyable, un monde libre, démocratique qui a certes un président qui ferait passer Berlusconi pour un saint Homme. Mais ce pays s’est relevé du pire, sans haine ni violence. L’avenir nous dira si cette élégance de l’histoire sud africaine, insufflée par Mandela lui-même, survivra à la respiration d’un peuple, qui a soif de développement, d’égalité et de liberté… mais en matière économique, l’égalité et la liberté ont parfois du mal à faire bon ménage.
Quant à l’insécurité, elle est un sujet que l’on doit garder en tête sans être obsédé par cette question. Vigilant, avoir du bon sens, savoir où l’on va, être conscient aussi de l’image que l’on donne, respecter les règles que l’on vous donnera et vivre libre dans ce pays… en respectant les règles et en limitant les chances que l’aléatoire ne vienne vous toucher. Pour cela, des gens compétents existent (je ne parle pas de moi :)) pour vous guider et vous montrer le chemin de l’un des plus beaux pays du monde.
Pour ma part, j’ai rencontré des hôteliers très sympas et c’est vrai que pour nous Européens, ça vaut vraiment le coup…
je suis aller au Cap en 2013 et je ne me suis pas sentie en insécurité … je ne suis pas arriver non plus couverte de bijoux et autres accessoires inutiles qui pourrait tenter de pauvres gens .. J’ y retourne en décembre et ‘ ai vraiment hate de boucler ma valise .. pas besoin de me poussée pour monter dans l’ avion …