J’ai déjà abordé le sujet de la mode en Afrique du Sud avec un ton ironique car les sud africains comme tous les peuples du monde ont leurs bons et mauvais goûts en la matière. A l’occasion de Fashioning Africa qui se tiendra à Johannesburg en avril 2014, c’est l’occasion de revenir sur cet événement et sur les raisons pour lesquels cela se déroule à Johannesburg. Autant le Design a élu sa capitale au Cap, la mode vestimentaire et notamment africaine a élu depuis quelques années sa capitale, Johannesburg.
La raison de ce choix est assez évidente. Johannesburg, la ville africaine qui détient le plus grand nombre de millionnaires en Afrique est aussi une ville qui rayonne et attire les créateurs de tout le continent, lui donnant cette image de New York africain. Le rayonnement de cette ville, le grand nombre d’étrangers africains qui y vivent, son pouvoir d’attractivité pour les africains ont mené à cela.
Contrairement aux grandes villes de la mode (Paris, Milan ou New York) Johannesburg n’a pas un quartier de prédilection pour la mode mais plusieurs. Ce n’est pas le quartier qui décide, mais la boutique. Ainsi on trouvera quelques boutiques branchées à 44 Stanley et Arts on Main mais aussi du côté de Jutta Street et un peu partout à Braamfontein. Mais Johannesburg a aussi son musée de la mode africaine, le MOAD (museum of african design). C’est dans cet endroit, à Commisioner Street en plein cœur de la city (CBD) que se tient cette exposition qui se termine le 29 avril avec de nombreux participants venus de tout le continent : Mille Collines (Rwanda), Project Mental (Angola), Ituen Basi (Nigeria), Maki Oh(Nigeria), Laduma Ngxokolo (South Africa), Daniele Tamaguni (Congo/Italy), Anna Ngann Yonn (Cameroon/ Paris), Mikuti (Kenya/ USA), Namsa Leuba (Guinea/ Switzerland), ChiChia (London/Tanzania), David Tlale (South Africa).
L’occasion de voir toutes les merveilles qui sortent de ce continent qui fourmille de créativité et d’imagination. Evidemment, si l’on cherche la mode de demande, sans aucun doute ces créateurs infuenceront à leur niveau quelques unes des créations de notre monde septentrional… mais l’Afrique, avec son développement à part du monde, la naissance d’une classe fortunée autonome, est en train de développer sa propre mode, ses codes qui n’ont souvent rien à voir avec les nôtres.
Une occasion unique de voir ce nouveau monde, cette nouvelle mode qui se dessine au bout du monde
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