L’Afrique du Sud fait la belle au BHV

L’Afrique du Sud a mis les moyens pour se montrer cet été à Paris. On retrouve les couleurs Ndebele sur la rue de Rivoli à Paris au BHV Marais. C’est l’une des rares fois où j’ai vu un pays tout entier s’emparer de l’un des grands magasins parisiens. Inauguré à grands frais sur le toit du BHV au très agréable perchoir, en présence de la presse et des autorités sud africaines, l’événement va durer tout le mois de juillet au BHV Marais.

On y retrouve une exposition d’artistes sud africains et aussi dans tout le magasin, de multiples marques sud africaines qui s’étalent dans des espaces élégants et avec des articles qui vont de la mode à l’art de vivre sans oublier aussi quelques spécialités culinaires. Il s’agit par exemple de la première présence en France de la marque sud africaine de thé de grande qualité, 100% africains, Yswara. Si les prix sont ceux des grands magasins (donc un peu chers), l’axe est résolument « quali ».

La vraie qualité de cet événement est la diffusion de ces marques à tous les étages. Contrairement aux Galeries qui avaient diluer leur « Africa Now » et qu’il fallait trouver et donc s’armer de patience, le BHV a parfaitement identifié les espaces, les a achalandé de manière élégante, sans foncer dans les préjugés, sans abuser des couleurs et des wax.

L’occasion de découvrir le raffinement des productions sud africaines. On notera que, cela étant lié aux importateurs principalement basés au Cap, que l’esprit « capetonien » prédomine. Comment définir cela : un savant mélange de goût européen, de teintes africaines discrètes et d’esthétique « californienne »… Les puristes diront que c’est un peu trop édulcoré. Mais il s’agit d’un premier pas pour que le savoir faire « made in Africa » se distingue et s’universalise… d’autres viendront. Peu à peu, on achètera du « made in Africa » parce que le design et l’esprit des marques parlent à tous et non parce que l’on veut se mettre des couleurs qui sont dans la mode ou simplement pas adaptées à tous les publics.

On doit de plus en plus consommer africain parce que c’est bon, beau ou produit dans des conditions éthiques et responsables… On doit cesser aussi de consommer africain pour soutenir des associations qui se parent d’humanitaire ou de bonne conscience pour faire du commerce. Croyez vous que Vuitton est consommé parce qu’il a une fondation sur l’art ? La mode et le savoir faire africain doit se distinguer et on doit aussi assumer qu’il existe des savoirs faire, du luxe, des entrepreneurs qui se développent et commencent à monter dans la mode ou bien d’autres domaines.

Cet événement au BHV va dans le bon sens et au-delà du message, il est simplement très agréable de sentir cet air sud africain en plein Paris et bientôt peut être partout en France.

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